La CAMI Sport & Cancer ouvre un nouveau programme de thérapie sportive à l’Hôpital Tenon AP-HP

Île-de-France 07.06.2021
La CAMI Sport & Cancer ouvre un nouveau programme de thérapie sportive à l’Hôpital Tenon AP-HP

Malgré la crise sanitaire et les mesures de confinement mises en place par le gouvernement pour limiter la propagation de la COVID19, les patients atteints de cancer disposant d’une prescription médicale peuvent accéder à une pratique en activité physique thérapeutique encadrée.

Afin de proposer cette thérapeutique non-médicamenteuse aux patients atteints de cancer, la CAMI Sport & Cancer ouvre un nouveau Pôle Sport & Cancer en lien avec les services d’oncologie médicale et de thérapie cellulaire du Pr Jean-Pierre LOTZ à l’Hôpital Tenon AP-HP à Paris.

 

Le Pôle Sport & Cancer à l’Hôpital Tenon AP-HP en pratique

Pour le Dr Thierry Bouillet et Jean-Marc Descotes, co-fondateurs de la CAMI Sport & Cancer, « un programme d’activité physique est d’autant plus efficace qu’il est débuté précocement dans la prise en charge ». Il est donc important de pouvoir proposer une activité physique sur les lieux de soins, au plus proche des patients, à fortiori, quand on sait que la situation sanitaire a entrainé l’augmentation des temps assis et devant les écrans des Français.

À l’Hôpital Tenon, c’est au sein du service d’oncologie médicale et de thérapie cellulaire du Pr Jean-Pierre LOTZ, que ce Pôle Sport & Cancer a été mis en place le 7 avril 2021.

Ce dispositif permet aux patients hospitalisés au sein du service de bénéficier de 2 séances de thérapie sportive par semaine et d’un accompagnement sur une durée de 6 mois minimum.

Ces séances, encadrées par une Praticienne en Thérapie Sportive formée à l’approche pédagogique de la CAMI Sport & Cancer, le Médiété®, se déroulent dans un premier temps en chambre individuelle puis en séances collectives dès que la situation sanitaire le permettra.

Les patients bénéficient également d’une consultation de thérapie sportive et d’une évaluation des effets physiques et psychologiques de leur pratique.

Ce suivi permet une collaboration régulière avec les équipes médicales du service, véritable fil conducteur du Pôle Sport & Cancer.

Ce nouveau dispositif permettra d’accueillir près d’une centaine de patients par an.

« L’opportunité d’accueillir la CAMI au sein de notre structure était à mon sens évidente. L’expertise et le professionnalisme des Praticiens en Thérapie Sportive de la CAMI ont pu trouver échos auprès de nos équipes et de nos patients. Malgré la période difficile que nous traversons, la concrétisation de ce projet apporte une nouvelle lumière. Les patients sont ravis et attendent avec impatience le lancement des séances collectives. Nous avons hâte de pouvoir avancer et apprécier tout le bénéfice que le Pôle Sport & Cancer saura apporter en complément de nos pratiques. » Dr Coralie PREBET, Praticien hospitalier en cancérologie et référent soins oncologiques de support au sein du service d'oncologie médicale et thérapie cellulaire à l'Hôpital Tenon AP-HP

 

L’activité pendant et après les traitements du cancer, une chance supplémentaire pour combattre la maladie

Avec près de 468 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués en France en 2020, le cancer reste la première cause de mortalité dans les pays occidentaux, bien que l’on guérisse aujourd’hui plus d’un cancer sur deux.

Démontré dans de nombreuses études scientifiques, l’activité physique est un véritable atout pour les patients face au cancer, qu’elle soit pratiquée avant, pendant ou après les traitements.

En effet, il est aujourd’hui reconnu que la pratique régulière d’une activité physique soutenue aide à combattre les effets indésirables des traitements tant physiques que psychologiques, améliore la qualité de vie des patients et est associée à une diminution du risque de récidive des principaux cancers.

Le cancer, ses traitements, et l’hospitalisation peuvent générer de nombreux effets indésirables tant sur le plan physique que sur le plan psychologique pour les patients : perte de masse musculaire, déconditionnement physique, arthralgies, perte de souplesse, altération du sommeil, fatigue, anxiété, stress, détérioration de l’image du corps, et de l’estime de soi, isolement, etc.

Or, depuis de nombreuses années, des études scientifiques ont montré qu’une pratique physique régulière et soutenue a des effets positifs sur ces effets indésirables(1). L’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support rappelle par exemple que l’activité physique est le seul traitement validé de la fatigue en oncologie(2) alors qu’il constitue l’un des principaux symptômes chez les patients(3).

L’activité physique a ainsi été reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé en 2011(4).

 

Un dispositif rendu possible grâce au soutien des partenaires

Le Pôle Sport & Cancer a pu être créé grâce à l’action conjointe de l’Hôpital Tenon AP-HP et de l’association CAMI Sport & Cancer, ainsi qu’au soutien du groupe de protection sociale Malakoff Humanis, partenaire Premium du projet mais aussi des laboratoires GSK et Pfizer, partenaires Officiels.

Par ailleurs, grâce au soutien des partenaires, les séances de thérapie sportive proposées dans le cadre du Pôle Sport & Cancer aux patients atteints de cancer sont gratuites.

 

« Notre soutien au projet des Pôles Sport & Cancer illustre l’engagement de Malakoff Humanis sur la thématique du cancer. C’est un enjeu majeur pour la société et pour ceux qui sont frappés par la maladie » déclare Thomas Saunier, Directeur général de Malakoff Humanis. « Sur 1 000 personnes qui apprennent chaque jour qu'elles ont un cancer, 400 travaillent. C’est aussi un enjeu pour les entreprises qui accompagnent leurs salariés concernés, pendant la maladie ou lors de leur retour à l’emploi ».

 

 

Références :

1 Institut National du Cancer (2017), Rapport d’expertise « Bénéfices de l’activité physique pendant et après cancer, des connaissances scientifiques aux repères pratiques », Boulogne-Billancourt.

2 Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (2013), Référentiel « Activité Physique Adaptée, Rééducation et Cancer du sein ».

3 Bower J.E., Ganz P.A., Desmond K.A. et coll. (2000), « Fatigue in breast cancer survivors : occurrence, correlates, and impact on quality of life », Journal of Clinical Oncology, Vol. 18, n°4, p. 743-753.

4 Haute Autorité de Santé (2011), Rapport d’orientation « Développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées », Saint-Denis.