La Ligue contre le cancer et la CAMI Sport & Cancer s’allient pour développer leur offre d’activité physique adaptée à but thérapeutique pour les personnes touchées par un cancer
La Ligue contre le cancer et la CAMI Sport & Cancer concluent un partenariat dans l’objectif de développer l’activité physique proposée aux personnes atteintes d’un cancer. La majorité des 300 Espaces Ligue déployés sur l’ensemble du territoire dispensent gratuitement des séances d’activité physique adaptée en cancérologie pour améliorer la qualité de vie, mieux supporter les effets secondaires des traitements ou encore diminuer le risque de récidive. Ayant à coeur de proposer une offre sécurisée et personnalisée, la Ligue contre le cancer travaille avec des professionnels experts dans leur domaine, habilités à prendre en charge des patients atteints d’un cancer pour un accompagnement de qualité. Ainsi, la CAMI Sport & Cancer propose des programmes d’activité physique thérapeutique dans plus de 30 hôpitaux et 80 villes en France.
Un partenariat pour améliorer le vécu des personnes malades
Comme le souligne Jean-Marc Descotes, co-fondateur et Directeur Général de la CAMI Sport & Cancer, « Nous sommes très heureux d'avoir pu concrétiser un partenariat de cette envergure avec la Ligue contre le cancer, acteur majeur de l'accompagnement des personnes malades. Nous espérons que cette initiative va permettre de proposer plus largement des programmes d'activité physique à visée thérapeutique aux patients en s'inscrivant dans un parcours global de leur prise en charge. Ce partenariat montre l'importance de la place de ce type de programme porté depuis plus de 20 ans par la Ligue contre le cancer et la CAMI. C'est une aide supplémentaire apportée aux patients dans leur combat contre la maladie et un pas important dans une proposition thérapeutique plus complète. »
« La convention conclue avec la CAMI Sport & Cancer, acteur de premier plan spécialisé en activité physique thérapeutique en cancérologie et présent sur l’ensemble du territoire national, contribue à notre objectif commun d’optimiser l’accompagnement des personnes touchées par le cancer en mettant l’accent sur la qualité et la proximité », abonde Katia Roguin, Déléguée nationale « Actions pour les personnes malades » de la Ligue contre le cancer.
Les deux associations ont pour objectif commun d’accompagner les personnes touchées par un cancer tout au long de leurs parcours de soins et de vie en leur proposant notamment des séances d’activité physique adaptée à but thérapeutique, dans l’optique :
→ D’améliorer leur qualité de vie,
→ De diminuer certains effets secondaires des traitements (fatigue, douleurs articulaires, déconditionnement physique, etc.),
→ De réduire le risque de récidive et de mortalité (globale et spécifique),
→ De favoriser l’adoption d’un mode de vie plus actif et inciter les participants à la pratique régulière d’une activité physique de manière autonome et sécurisée, après la fin du cycle de séances dispensées par la CAMI.
Philippe, qui ressent les bénéfices des séances tant au niveau physique que moral, témoigne : « Les séances permettent de remettre en fonction toutesles parties du corps, négligées lorsque l’on se bat contre la maladie. Le Praticien en Thérapie Sportive connaît nos problématiques et est vigilant à ce que chacun puisse travailler, ce qui a un côté réconfortant. Et les séances collectives ont l’avantage de créer des moments d’échanges avant et après, on prend soin des uns et des autres. »
Pour Alexandra, qui bénéficie également du programme de la CAMI en partenariat avec la Ligue : « Le fait de reprendre une activité physique a remis mon organisme en marche et m’a permis d’avoir un « rendez-vous » dans la journée, ce qui me motivait et me sortait de certains moments de léthargie que l’on peut vivre avec l’annonce de la maladie. On sent que les séances sont adaptées aux problématiques de chacun et que les difficultés que l’on peut rencontrer ne choquent personne. J’ai en plus pu y trouver des oreilles attentives de la part de personnes qui comprennent et traversent les mêmes choses et m’y faire des amis, c’est très positif ! »
Sur la base de la convention-cadre signée entre les deux associations nationales, des conventions locales seront déclinées entre la CAMI et les Comités départementaux de la Ligue qui le souhaitent. Sur ce modèle, le Comité des Pyrénées Atlantiques (64) de la Ligue a déjà commencé à proposer des séances CAMI à ses patients.
Zoom sur les séances de Thérapie Sportive proposées au sein du Comité de la Ligue contre le cancer des Pyrénées Atlantiques (64)
Le programme proposé par la CAMI Sport & Cancer à la Ligue contre le cancer 64, dans les locaux de son Espace Ligue Bayonne-Pays Basque, permet aux patients en traitement ou en début de rémission, quels que soient leur type de cancer ou hôpital de prise en charge, de pratiquer des séances de Thérapie Sportive à proximité de leur lieu de vie. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un parcours de soins complet développé par la CAMI et constitue une deuxième étape complémentaire à l’offre déjà proposée en intra-hospitalier aux patients suivis à la Clinique Belharra-Ramsay Santé.
« Les retours de nos bénéficiaires après 3 mois de collaboration sont excellents et nos équipes Ligue et CAMI travaillent main dans la main selon les mêmes valeurs et éthiques professionnelles pour les accompagner tout au long de leurs thérapies sportives », illustre le service « Actions pour les personnes malades & Prévention » du Comité de la Ligue contre le cancer 64.
En pratique :
1. Le patient contacte la Ligue, après avoir obtenu une prescription médicale
2. 1ère consultation de Thérapie Sportive avec le Praticien en Thérapie Sportive : présentation + bilan de santé initial + définition d’objectifs thérapeutiques
3. Début des séances de Thérapie Sportive : deux séances collectives (10 à 15 patients) d’une heure par semaine sont proposées pendant 4 mois minimum (renouvelables autant de fois que l’état de santé du patient le nécessite), personnalisées en fonction des besoins, capacités et envies des patients
4. Renouvellement du bilan de santé tous les quatre mois.
Renseignements et inscriptions :
Ligue contre le cancer - Comité des Pyrénées-Atlantiques
66 Allées Marines – 64 100 BAYONNE
05.59.59.17.39 / el64.bayonne@ligue-cancer.net
Horaires des séances : Les mardis et jeudis, de 10h30 à 11h30
Tarif : GRATUIT
L’activité sportive, bénéfique avant, pendant et après la maladie
Les multiples bénéfices éprouvés de l’activité physique concernent aussi les personnes touchées par le cancer, à condition qu’elle soit adaptée à leurs capacités et besoins et encadrée par des professionnels formés et habilités.
→ En prévention : des études ont démontré que la pratique d’une activité physique soutenue et régulière est un excellent facteur de prévention de l’apparition des cancers du côlon, du sein, de l’endomètre et du poumon (INCa, 2018)
→ Pendant les traitements : le cancer, ses traitements, l’alitement ou encore l’hospitalisation peuvent générer de nombreux effets indésirables pour les patients, tant sur le plan physique que psychologique : perte de masse musculaire, déconditionnement physique, arthralgies (douleurs articulaires), perte de souplesse, altération du sommeil, fatigue, anxiété, stress, détérioration de l’image du corps et de l’estime de soi, isolement… Or, depuis de nombreuses années, des études scientifiques ont montré qu’une pratique physique régulière et soutenue a des effets positifs sur ces effets indésirables(1) . L’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support rappelle par exemple que l’activité physique est le seul traitement validé de la fatigue en oncologie(2) alors qu’il constitue l’un des principaux symptômes chez les patients(3) . L’activité physique a ainsi été reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé en 2011(4) .
Après les traitements, l’activité physique est associée à une réduction du risque de récidive. Elle permet également de lutter contre certains effets secondaires qui perdurent parfois des années après les traitements.
Références scientifiques :
1 Institut National du Cancer (2017), Rapport d’expertise « Bénéfices de l’activité physique pendant et après cancer, des connaissances scientifiques aux repères pratiques », Boulogne-Billancourt.
2 Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (2013), Référentiel « Activité Physique Adaptée, Rééducation et Cancer du sein ».
3 Bower J.E., Ganz P.A., Desmond K.A. et coll. (2000), « Fatigue in breast cancer survivors : occurrence, correlates, and impact on quality of life », Journal of Clinical Oncology, Vol. 18, n°4, p. 743-753.
4 Haute Autorité de Santé (2011), Rapport d’orientation « Développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées », Saint-Denis.